Depuis des semaines l’arrivée de quelques centaines de migrants tunisiens font l'objet d'un grand tapage médiatique. Après l’arrestation de 72 tunisiens au foyer Adoma (ex Sonacotra) à Nice, Christian Estrosi déclare ne prendre « aucune mesure pour organiser un accueil qui (...) pourrait peser sur les contribuables niçois ».
Bien que Président du réseau des villes Euromed, censé favoriser les coopérations et les solidarités entre les rives nord et sud de la Méditerranée, Christian Estrosi a, en vérité, la solidarité très sélective.
Hier très « solidaire » des Ben Ali et autres Moubarak, il refuse aujourd'hui d'accueillir temporairement et dans des conditions humaines décentes quelques centaines de migrants. N'ayant de cesse de se revendiquer du gaullisme social, Christian Estrosi comme tout ceux de la bande du Fouquet's est en fait le digne représentant d'une caste dont l'égoïsme de classe est la qualité première.
Sa soudaine préoccupation des contribuables niçois ne trompe personne. Le coût de l'accueil de quelques centaines de migrants, est infinitésimal comparé au coût exorbitant pour la collectivité, de sa politique. Un seul exemple, le stade offert à Vinci, largement financé sur fond public et pour lequel la ville versera une «rente» à Vinci de 10 millions d'euros par an pendant 27 ans.
Loin des petits calculs électoralistes les grandes mutations que connait notre planète (crise du capitalisme, réchauffement climatique....) exigent le développement de véritables coopérations entre les peuples. Avoir une telle ambition pour l'avenir c'est bien trop en demander à C. Estrosi et autre E. Ciotti bien plus préoccupés de plaire aux électeurs du front national.
Robert Injey