La journée du 4 septembre a été marquée par une forte mobilisation pour les manifestations dénonçant le racisme d'Etat en oeuvre dans notre pays. A Nice entre 2 000 et 3 000
manifestants ont exprimé avec force, colère et dignité leur rejet de la société totalitaire que met en ouevre N. Sarkozy. Avant cette manifestation nous étions une trentaine à rendre
hommage aux "étrangers" qui ont donné leur vie pour notre liberté.
Ci-dessous le texte de prononcé à cette occasion.
"Nous vivons des heures graves.
Depuis plusieurs semaines Sarkozy et son gouvernement, empêtrés dans les échecs, empêtrés dans les affaires et les scandales, ont décidé la politique du pire.
La politique de la haine, la politique de la xénophobie, la politique de la stigmatisation des étrangers est mise en œuvre pour faire peur, pour diviser celles et ceux qui souffrent au quotidien des méfaits de la crise du capitalisme.
Ce gouvernement et l’UMP ne reculent devant rien.
C’est le discours de Sarkozy à Grenoble avec l’odieux amalgame insécurité/immigration.
C’est la surenchère des Estrosi-Ciotti
C’est hier Gaudin qui rend hommage à un ancien collabo.
Stigmatiser un film en mai lors du festival de Cannes, stigmatiser tout un peuple en juillet, cette escalade, cette violence n’est pas un accident.
C’est l’expression d’une volonté délibérée de jouer avec les haines.
Avant la manifestation de cette après-midi contre le racisme d’Etat, notre présence ce matin, ici devant cette stèle qui symbolise la libération de Nice face à l’oppresseur nazi, c’est pour ne pas oublier.
Ne pas oublier que les heures sombres de notre pays ont déjà été marqué par la stigmatisation de l’étranger.
Ne pas oublier que notre liberté nous la devons aussi à ses hommes et ses femmes dont le français n’était pas la langue maternelle, mais qui ont fait le choix de donner leur vie pour notre liberté et celle de ce pays. Qu’ils soient originaires d’Afrique ou d’Asie ; qu’ils soient polonais, portugais, espagnol, arménien, italiens ; qu’ils soient juifs, chrétiens musulmans ou athés, ils furent des milliers à mourir pour une république que Sarkozy bafoue aujourd’hui.
Notre présence ce matin est l’expression d’un hommage à ces hommes et femmes et d’une profonde colère à l’égard d’un gouvernement qui souille la devise de la république : Liberté, Egalité, Fraternité."