Après la censure d’un témoignage vidéo sur la guerre d'Algérie dans un musée de Vallauris et les multiples tentatives pour interdire la projection du Film « Hors la loi » de Rachid Bouchareb, les nostalgiques du colonialisme se sont lâchés sur la Croisette.
Insultes proférées à l’égard de celles et ceux qui sortaient de la projection du film, manifestations, déclarations nauséabondes, auront ponctué la journée sur la Croisette. Au premier rang, courant sans cesse à la pêche aux électeurs du Front National, un quarteron de députés UMP des Alpes-Maritimes (Luca, Tabarot, Brochand…) n’auront pas été les derniers, au côté des nostalgiques de l’OAS et de l’Algérie française, pour éructer leur haine.
En s’en prenant au film, de Rachid Bouchareb “Hors la loi”, sélectionné pour la compétition officielle du festival de Cannes, ces individus voudraient nier l’Histoire, notre histoire. Cacher celle-ci n'effacera pas les crimes, comme ceux de Sétif en mai 45 ou du 17 octobre 1961, commis au nom de la République.
A l’heure où la crise capitaliste frappe de plein fouet notre peuple, où les gouvernants engagent une véritable austérité pour faire payer aux uns les profits qu’engrangent une minorité, beaucoup veulent attiser la haine entre les peuples. Celles et ceux qui ont pris la responsabilité, pour des raisons politiciennes, d’engager dans notre pays les débats sur l’identité française ou sur la Burga doivent être satisfaits.
Ils viennent de réveiller les vieux relents xénophobes et racistes. Un jeu dangereux où la démocratie, la liberté d’expression ont tout à perdre.
Robert Injey.