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Robert Injey

Blog personnel sur l'actualité politique à Nice et en France

Ciotti ou l'art et la manière de détourner la colère sociale

Publié le 26 Mai 2011 in Actualités Nice et Alpes Maritimes

Après avoir  engagé la suppression des allocations pour les familles dont les enfants sont absents à l'école, Eric Ciotti engage une grande campagne contre les fraudeurs du RSA. Ce qu'il y a de récurrent chez le président du conseil général des Alpes-Maritimes c'est que systématiquement il stigmatise les populations les plus en difficulté. L'avons nous  vu dénoncer les patrons qui exploitent les travailleurs sans papiers ou bien encore qui escroquent l'Etat ? Jamais!

A t-il dénoncé une seule fois les entreprises qui licencient tout en encaissant les subventions publiques? Jamais!

Non décidement Eric Ciotti comme un grand nombre de ses accolytes de l'UMP et du Medef est le digne représentant de cette bourgeoisie qui stigmatise chaque jours les plus précaires pour mieux  passer sous silence les injustices sociales et détourner la colère sociale.

Ci-dessous une déclaration de Cécile Dumas pour la fédé du PCF 06 suite aux dernières déclarations de E. Ciotti.

 

 

 

Ciotti et la fraude sociale sélective!

 

Eric Ciotti, à défaut de changer au positif le quotidien de nos concitoyens,  se lance dans un nouveau combat : « la chasse aux fraudeurs du RSA ». Fraudeurs qui dans l’esprit du président de conseil général des Alpes-Maritimes ne peuvent–être : « qu’originaires des classes laborieuses, bénéficiant des largesses de politique d’assistance mise en œuvre, cherchant par tous les moyens à fuir la recherche d’un emploi ».  

Cette vision digne de la bourgeoisie du XIX siècle est le lot quotidien des leaders de l’UMP de ce département. Alors que le chômage et la précarité sont à un niveau très haut, que notre société est traversée par le mal-vivre,  la majorité UMP est plus préoccupée par  stigmatiser les bénéficiaires du RSA que de s’attaquer aux vrais problèmes. Celui de l’emploi bien sûr, mais aussi les milliards de fraudes qui sont avant tout le fait du patronat.

Entre 29,1 et 40,2 milliards d’euros : c’était en 2007  l’estimation par le Conseil des prélèvements obligatoires du montant des fraudes au fisc et aux organismes de protection sociale.  « La fraude aux prélèvements obligatoires est certainement le délit qui, en termes financiers, fait le plus de victimes », pouvait-on y lire. La TVA est l’impôt le plus fraudé, pour un montant entre 7,3 et 12,4 milliards d’euros, devant l’impôt sur les  sociétés (4,6 milliards), l’impôt sur le revenu (4,3 milliards) et les impôts locaux (1,9 milliard).

Le reste concerne les prélèvements sociaux, pour une somme entre 8,4 et 14,6 milliards d’euros, l’essentiel étant dû, selon le rapport, au travail au noir. L’ensemble de ces « fraudes et irrégularités », dont le total équivalait à l’époque  au déficit budgétaire de l’État (36,5 milliards d’euros) sont avant tout le fait des entreprises. Et parmi elles, les grands groupes occupent une place privilégié car ils possèdent les moyens et les techniques pour échapper au fisc à l’image de madame Bettencourt dont l’actualité récente a révélé qu’elle payait bien peu d’impôt par rapport à ces revenus.

Monsieur Ciotti, député des Alpes-Maritimes serait bien mieux inspiré dans l’intérêt de notre pays de légiférer pour mettre un terme  aux fraudes des riches !

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