L’INSEE vient de fournir un travail riche d’enseignements, en rassemblant différents indicateurs à l’échelle locale pour pouvoir apprécier les phénomènes liés à la suroccupation des logements. Ces éléments accessibles à tous sur le site de l’Insee (Insee.fr) donnent à voir l’ampleur d’une réalité trop souvent occultée et que la crise du +Covid-19 et le confinement font éclater au grand jour.
Tout le monde a conscience, ou tout au moins on peut l’espérer, que les mesures de confinement mises en place depuis le 17 mars 2020 touchent les populations de façons différentes en fonction du nombre de personnes qui occupent un logement et la surface de celui-ci. Et les chiffres donnés par l’INSEE révèlent de profondes inégalités entre les territoires. Ainsi si, hors Mayotte, le taux de résidences principales sur-occupées est de 5% au plan national, il est plus du double dans les Alpes Maritimes avec 11,7%, soit près de 55.000 foyers! Un triste record absolu dans la Région PACA.
L’INSEE, dans son enquête ne donne pas les chiffres ville par ville, quartier par quartier, mais il est plus que probable que dans les quartiers les plus populaires, ceux-là même où Christian Estrosi impose un couvre feu dès 20h, ce taux de suroccupation des logements atteigne largement 20%- 30% . Pour les habitants de ces quartiers, largement défavorisés, c’est la double peine. Subissant déjà le mal logement, conséquence de la crise du logement et des choix politiques des décideurs locaux, ils doivent subir en plus le couvre- feu humiliant imposé par Christian Estrosi.
Le «jour d’après», la lutte pour permettre à tous les foyers de bénéficier d’un logement digne sera une exigence encore plus forte, et en finir avec les choix désastreux imposés par la droite locale, une nécessité absolue.
Robert Injey